Illustrer une photo ou un photographe par de la musique

Quelques liens au sujet de la musique savante contemporaine :

Une page de wikipedia

Un portail

Une initiation

Un site fouillé

Un document synthétique au format pdf

L’exercice consiste à chercher deux documents sonores pour illustrer ou bien une photo ou bien un photographe : un morceau de musique populaire de l’époque, un morceau de musique classique de l’époque. Grâce au web, il est relativement aisé de constituer une grande culture musicale, puis de la réinvestir dans les travaux audiovisuels.

Le point important est d’exprimer quelque chose à travers le choix : la photo peut illustrer une ambiance, un thème, un aspect de la photo ou du photographe. Elle peut aussi ironiquement être en opposition.

L’exercice portait sur le travail photographique de Duane Michals, au sujet duquel nous avions vu l’émission Contacts.

Quelques photos de l’artiste :

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Adrien nous propose Kontakte de Stockhausen (avec un intéressant travail audiovisuel) et le vintage Je t’aime trop des Chaussettes Noires (il conviendrait de façon amusante à une illustration de la troisième photo)

Justine nous propose Shine on you crazy diamond de Pink Floyd  et  Inno de Goffredo Petrassi

Pour la musique populaire, Justine trouve que « Shine on you crazy diamond » de Pink Floyd correspondait bien. Dans le Contacts que nous avons visionné en classe, Duane Michals dit qu’il a l’espoir de recevoir un jour une lettre de son père où ce dernier lui expliquerait où il a bien pu cacher sa tendresse et son amour pour son fils. Cette explication à propos de son père suscite chez elle un sentiment d’attente, de mystère et d’espoir, mêlé à de l’amour. Cette chanson est parue sur l’album Wish you were here, le 15 septembre 1975 en Grande-Bretagne.

Pour la musique classique, la chanson « Inno » de Goffredo Petrassi collait pour le fait que tout se contredit dans cette musique. On passe de sons plus ou moins rapides à plus ou moins calme et inversement. On dirait un peu une fanfare et les fanfares ne sont pas connues pour être organisées, mais donnent souvent une impression de désordre et d’incompréhension. Un peu comme dans les photographies de Duane Michals, puisque chez lui, la vérité d’une photo est démentie par la photo précédente.

Cette musique est parue en 1987.

François nous propose Piano Phase de Steve Reich (1967) et  Strawberry Field Forever des Beatles (1967)

Salim nous propose  Nuit d’été de Louis Andriessen (1957) et Heart of Gold de Neil Young

Sous la photo de Duane Michals (celle du couple sur le lit) on peut lire :

« This photograph is my proof. There was that afternoon, when things were still good between us,
and she embraced me, and we were so happy. It did happen, she did love me. Look see for yourself! »

« Cette photographie est ma preuve. C’était cet après-midi, quand les choses allaient encore bien entre nous,
et elle m’a embrassé, et nous étions si heureux. C’est arrivé, elle m’a fait l’amour. Regardez par vous même !  »

Anita a donc pensé à  cette chanson d’Elvis, Love me Tender (1957) :

Sur l’autre photo on peut apercevoir un homme avec une tête de loup et une femme retenue par lui qui feint la peur. Le flou suggère le mouvement, cela lui rappelle un peu au jeu du « chat et la souris ». Anita imagine alors cette image sur cette musique : Ernst von Dohnányi – American Rhapsody, for orchestra (1953)

Louis propose

La musique ne date pas de la même époque (1893) que Duane Michals mais l’artiste fait partie du mouvement surréaliste dont Duane Michals s’est fortement inspiré.)
Il suffit de regarder ses photographies, où il utilise la superposition des photos, pour constater que Duane Michals est un digne héritier des surréalistes et un grand admirateur de René Magritte. Erik Satie est un musicien faisant partie du mouvement surréaliste. 
La chanson que j’ai choisie est « Je te veux », je trouve qu’elle correspond assez bien avec les sujets de ces photos particulièrement celle de l’hommme-loup-garou tenant une femme nue.

On peut aussi mettre en lien cette musique avec l’artiste, lui-même, il cherche où son père a caché son amour pour lui. Duane Michals est un homme sensible.

Queen – Body Language (1982)

Dans les œuvres de Duane Michals, on retrouve régulièrement des scènes de nudités et de sensualité. On se retrouve devant le langage du corps.

 

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